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notes sur isabelle eberhardt

Saâda essaye d’allumer une cigarette d’un coup de pistolet. Laissé en arrière, avec son mulet, Lakbdar, porteur du pain et de l’eau.

« Le 23, de 2 à 4 heures, traversée de la pointe ouest du Chott Mérouan. Arrivés (Salah et moi) à El-Maggar à 4 heures. Bu café au relai arabe de la poste. Partis à la recherche de Chlély. Retrouvé.

« Quitté El-Maggar vers 6 heures. Arrivés à Touggourth vers 11 heures. Dormi toute la journée. Soirée passée noter scène « femmes du Sud » avec chanteuses et brigadier Smaïn.

« Vers 4 heures, le khalifa Abd-el-Aziz et le deïra Silmène sont venus me chercher pour aller chez le capitaine de Susbielle. Entretien de près de deux heures, d’abord violent, puis, plus courtois, de la part du capitaine. Refus glacial et poli de me laisser à Ouargla, c’est-à-dire de donner à mes guides la permission de m’accompagner.

« Jusqu’à 10 heures soir, me voici à la recherche des Chaamba pour partir avec eux, en laissant mes guides à Touggourth.

« Trouvé Taïb, le Chéoul, qui me dit que le cheikh Abd-el-Kader me faisait saluer, et qu’il était parti à l’asr, vers quatre heures.

« Le 25, matin, retourné bureau arabe ; demandé permission pour guides dans le Souf. Accordé.

« Passé à Touggourth journées des 26, 27, 28. Le 28, été cheval à Témassine. Le 29, 4 heures après-midi, parti pour Eloued. Fièvre intense. Tombé dans la dune près la guemira de Mthil. Fait route avec postier nègre Amrou.

« Le 31, 2 heures matin, reparti avec postier Bel Kheïr. Arrivés vers 9 heures et demie matin à Ferdjenn. Trouvé brigadier Osman et spahi Mohamed ben Tahar. Passé journée fièvre.