Page:Ebel - Les femmes compositeurs de musique, 1910.djvu/99

Cette page a été validée par deux contributeurs.
79
LES FEMMES COMPOSITEURS
mille Mendelssohn. Née à Hambourg, 14 novembre 1805 ; morte à Berlin, 17 mai 1847. Élève de Berger, elle devint une brillante pianiste dont Mendelssohn, qui l’aimait tendrement, disait que « son jeu était meilleur que le sien. » Son œuvre principale est un Trio en , op. 11, pour violon, violoncelle et piano, publié après sa mort. A écrit des chants exquis et des morceaux de piano, dont plusieurs ont été publiés sous le nom de son frère, notamment nos 2, 3 et 12 de l’op. 8 et nos 7, 10 et 12 de l’op. 9.
 Elle a écrit aussi plusieurs chœurs pour « Faust, » de Gœthe et des chants à plusieurs parties, diverses mélodies et des compositions pour piano parmi lesquelles op. 2, 4, 5, 6 et 8 sont « Songs without Words » (Romances sans paroles).
 La mort de Fanny Hensel, comme celle de son célèbre frère, fut soudaine ; et il n’est pas téméraire d’affirmer qu’elle fut due, pour l’un et l’autre, bien que proportion gardée, à la même cause – le surmenage des facultés mentales pendant la jeunesse.
Héritte-Viardot (Louise-Pauline-Marie). – Fille de la célèbre chanteuse Viardot-Garcia et nièce de Malibran et Manuel Garcia.
 Cette femme de talent, née à Paris, 14 décembre 1841, dès sa jeunesse fut élevée dans une atmosphère musicale. À vingt et un ans, elle épousa M. Héritte, consul de France au Cap de Bonne-Espérance, où elle résida quelque temps. De retour en Europe, elle fut nommée professeur au Conservatoire Impérial de Saint-Pétersbourg et exerça quatre années. Le climat lui étant contraire, elle revint à Paris et se livra entièrement à la composition et à l’enseignement. En 1886, elle s’établit à Berlin où elle dirigea une École de chant et d’opéra avec un grand succès. Parmi ses compositions, les suivantes méritent une mention : Opéra : « Bacchus Fest » et « Lindoro »