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LES FEMMES COMPOSITEURS

teur. Beethoven, après l’impression de son œuvre, lui présenta un exemplaire avec autographe, pour rendre hommage à son talent prodigieux de lecture à vue (a vista). Ce souvenir précieux du grand maître fut conservé avec soin par Mme Bigot jusqu’à sa mort, en 1820. L’autographe demeura pendant de nombreuses années en la possession de son mari, devenu veuf, et fut légué par lui à la bibliothèque du Conservatoire de musique de Paris.

 Elle avait quitté Vienne, en 1809, pour demeurer à Paris où sa maison devint bientôt un des centres de la vie musicale. Elle fut la première à faire connaître au public parisien les compositions de Beethoven.
 Cherubini, Auber, Baillot et d’autres célébrités ont fréquenté assidûment son salon.
 Des revers l’ayant obligée de se livrer à l’enseignement pour vivre, elle obtint un grand nombre d’élèves parmi lesquels Mendelssöhn, pendant son premier séjour à Paris. Ce dernier lui écrit une lettre le 20 décembre 1831 et, par une autre lettre du 24 février 1836, il montre l’attachement sincère qu’il porte à sa famille.
 Parmi ses compositions, qui consistent surtout en musique de piano, plusieurs ont été imprimées à Vienne et à Paris.
Binfield (Hannah R.). – Compositeur anglais. Née à Reading, 1810 ; morte à Reading, 2 mai 1887. Fut avec talent organiste, harpiste et professeur. A publié des compositions pour ses instruments.
Bisset (Elisabeth-Anne). – Compositeur anglais et harpiste. Née à Londres, 1800 ; la date de sa mort est inconnue. On peut mentionner parmi ses compositions pour harpe les plus connues : « Fantaisie brillante (1840 ; The sailor’s Adieu (1842) ; Ballade, etc. »