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LES FEMMES COMPOSITEURS
Fille d’un organiste. Était considérée à l’âge de cinq ans comme un prodige musical. La reine Marie-Antoinette porta un vif intérêt à son éducation musicale et lui procura les leçons de Grétry, sous la direction de qui elle fit de rapides progrès.
 Ses romances « Comme elle était jolie » et « Moi, j’aime la danse » furent très populaires en leur temps. Une opérette, « l’Heureuse Erreur, » a été représentée avec succès au Théâtre Beaujolais, 1786.
 Outre ses compositions, elle a publié de la musique instrumentale de réelle valeur : Trois Sonates pour clavecin avec Violon et Basse, Paris, 1785, etc.
 L’Académie française l’a élue membre honoraire.
Wurm (Marie). – Compositeur anglais et excellente pianiste. Née à Southampton, 10 mai 1860. A obtenu trois fois de suite le « Mendelssohn Stipend, » à Londres, fondé par Jenny Lind. Elle eut pour maîtres Dr Stark et Pruckner, à Stuttgart, puis Clara Schumann, Raff, Taylor, Arthur Sullivan, Dr Stanford et Dr Bridge, et, en 1886, à Leipzig, Dr Reinecke.
 Ses compositions sont de grand mérite et consistent en : Concerto en si mineur pour piano, très estimé par des critiques éminents comme œuvre de facture magistrale, pleine d’originalité, de charme mélodique et de vigueur ; un quatuor en si bémol pour cordes, op. 40 (Londres, 1894) ; une Sonate, op. 17, pour violon et piano ; une Sonate pour violoncelle et piano ; Ouverture de concert pour grand orchestre ; « Lullaby » op. 7, pour orchestre à cordes ; Estera Gavotte, pour orchestre ; Trois morceaux pour deux pianos (Prélude, Fugue et Ballade) ; Gavotte et Pastorale, pour deux pianos à quatre mains ; « Tanzweisen » pour piano à quatre mains ; op. 8, Madrigaux à cinq voix ; divers morceaux de piano ; des chants à plusieurs parties et autres.