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LES FEMMES COMPOSITEURS
vres de chant la rangent parmi les premiers compositeurs anglais. Elles sont très mélodiques, de pur style et bien adaptées à la voix. Grove estime que ses meilleures inspirations sont celles écrites sur les paroles de Herrick et Shelley. Il analyse ainsi qu’il suit sa mélodie « My soul is an enchanted boat » du « Prometheus Unbound, » de Shelley : « White a saisi toute la pensée poétique des beaux vers de Shelley et a prouvé qu’elle était l’admirable interprète d’un poète exquis. Il n’est pas exagéré de dire que son chant est une des plus belles expressions de l’école anglaise. »
 La liste des œuvres vocales de miss White est assez longue. Son respect de l’importance des paroles qui accompagnent le chant est digne d’éloge, de même que la mise en valeur du poème qu’elle traduit en musique et le soin qu’elle apporte à conserver la mesure et l’expression poétique.
 La liste suivante comprend ses mélodies les plus connues : To Mary ; Absent yet present ; The devout lover ; Ye cupids ; When passion’s trance ; To Blossoms ; To Daffodils ; A Widow Bird ; To Music ; Ophelia’s Song ; Ave Maria, etc.
 Parmi les chants de miss White en allemand et en français on peut énumérer spécialement : « Wenn ich in deine Augen seh » et « Im wunderschönen Monat Mai, » de Heine, et « Chantez, chantez, jeune Inspirée, » « Heureux qui peut aimer, » de Victor Hugo, et une composition mélodique pour soprano et orchestre sur un poème de Schiller : « Ich habe gelebt und geliebt. »
 Un Recueil de ses mélodies a été publié en Album. Outre sa musique vocale, elle a écrit une Messe (exécutée à Londres, 1881) ; des chants à plusieurs parties ; une série de Chants pour enfants ; de la mu-