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LES FEMMES COMPOSITEURS

piano, violon et violoncelle, op. 17, œuvre musicale très intéressante ; trois charmantes Cadenzas aux Concertos de Beethoven, op. 37 et 58, et une série de trois Préludes et Fugues, op. 16, qui méritent d’être cités non seulement pour leur excellente facture, mais aussi comme étude de grande utilité pour l’égalité du jeu. Un Concerto pour piano, op. 7, dédié à Spohr, dont quelques passages (sauf la modulation) rappellent un de ceux de Hummel, doit aussi être cité. Mais c’est une composition de peu d’étendue et mal distribuée, la première partie étant réduite à un solo qui finit sur la dominante et conduit de suite à l’Andante.

 Dans ses dernières œuvres, comme on pouvait naturellement s’y attendre, beaucoup de pièces portent la trace de l’influence de la musique de Schumann, dans l’harmonie et le rythme. Mais cette influence, que l’on remarque d’abord dans les « Soirées Musicales » op. 5 et 6, est cependant moins sensible dans les compositions pour le piano que dans les chants, dont beaucoup sont d’une réelle beauté. Schumann lui-même s’est servi des thèmes de Clara dans plusieurs cas, notamment dans son Impromptu, op. 5 (sur le thème de ses Variations, op. 3, qui sont dédiées à son mari), dans l’Andantino de sa Sonate en fa mineur, op. 14 et (en devise) dans le « Davidsbundler » op. 6.
 Ses compositions sont encore énumérées par la liste suivante : op. 1, quatre Polonaises ; op. 2, Caprices en forme de Valses ; op. 3, Romance variée ; op. 4, Valses romantiques ; op. 5, Six Soirées Musicales, Dix pièces caractéristiques ; op. 7, Concerto no 1, en la mineur ; op. 8, Variations de concert, en ut, sur la Cavatine de « Il Pirata ; » op. 9, Souvenir de Vienne, Impromptu en mi bémol ; op. 10, Scherzo en ré mineur ; op. 11, Trois Romances ; op. 12, Trois chants : no 1, Er ist gekommen ; no 2, Liebst du ; no 3,