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du téléphone retentit. Eden se précipita vers l’appareil, mais avant qu’il eût décroché le récepteur, Madden se trouvait à côté de lui.

Bob étouffa un soupir de déception : il avait espéré être seul pendant la communication. À l’autre extrémité du fil, il entendit bientôt la voix fraîche et mélodieuse de la jolie secrétaire de son père.

— Allo ! C’est Bob Eden qui vous parle du ranch de M. Madden, dans le désert. Comment allez-vous par cette superbe matinée ?

— Qui vous a dit qu’il faisait beau ici ? demanda la jeune fille.

— Ne me dites pas qu’il fait mauvais temps à San Francisco : vous me briseriez le cœur.

— Pourquoi donc ?

— Parce que… si vous êtes ravissante par tous les temps, j’aime à me figurer les rayons de soleil éclairant votre chevelure.

Madden abattit une lourde main sur l’épaule de Bob.

— Que racontez-vous là ? Vous prenez rendez-vous avec une actrice ? Songez plutôt à notre affaire !

— Excusez-moi, M. Madden. Miss Chase, mon père est-il là ?

— Non. Un samedi, vous ne le voudriez pas !… Et le golf ?

— Ah ! je comprends ! Ainsi le temps est beau à San Francisco. Veuillez lui dire de demander, dès son retour, la communication avec Eldorado 76.

— Où est votre père ? interrogea vivement Madden.

— Il est parti jouer au golf.

— Où ?

— Sans doute sur les links de Burlin-