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tés l’un à l’autre, ou preniez-vous simplement le frais au clair de lune ?

— Le fait est, dit Bob Eden en souriant, …euh… Mademoiselle a voulu rattraper mon bifteck qui se sauvait de mon plat, à l’Oasis. Quant à votre intervention…

— Je comprends, fit Holley. Miss Paula Wendell, je vous présente M. Bob Eden. N’oublions pas l’étiquette, même dans ce jardin du diable.

— Merci, monsieur Holley. Vous me rendez un signalé service. Les formalités accomplies, je puis enfin m’adresser à vous, miss Wendell. Connaissez-vous M. Madden ?

— Très peu. Le menu fretin n’approche pas aisément de l’illustre millionnaire. Voilà quelques années, notre société cinématographique prit plusieurs vues dans sa propriété — il possède une maison superbe et un amour de patio… L’autre jour, je reçus un scénario pour lequel je voyais comme décor le patio de Madden. J’écrivis au propriétaire pour lui demander la permission de prendre des scènes dans son domaine, et il me répondit — de San Francisco — qu’il venait au désert et, de bonne grâce, mettait son ranch à ma disposition. Sa lettre était on ne peut plus aimable.

La jeune fille s’assit sur le coin du bureau de Holley et continua :

— Voici deux jours, j’arrivai à Eldorado et courus immédiatement au ranch de Madden. Selon moi, il s’y passait quelque chose d’étrange. Désirez-vous connaître la