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froid. À partir de maintenant Je ne vous connais plus. Au revoir !

— Cela vaut mieux ainsi, approuva Chan. En arrivant au ranch de Madden, cherchez le rat du désert.

Demeuré seul, Chan contempla les lumières de la ville, à présent froides et lointaines comme les étoiles.

— Un rat du désert, répéta-t-il, mais un rat qui ne se laissera pas prendre au piège !


Chapitre quatrième

L’OASIS.

Le crépuscule tombait sur Eldorado, cette ville du désert, quand, le vendredi soir, Bob Eden descendit du train et pénétra dans la gare en briques rouges qui ressemblait à une maison d’école désaffectée. Le voyage de San Francisco à Barstow s’était effectué sans incidents, mais dans cette dernière ville — fait plutôt troublant — le jeune homme perdit toute trace de Charlie Chan.

Au buffet de la gare de Barstow, il avait laissé le détective chinois devant une tasse de thé fumant. En attendant le train d’Eldorado, Bob fit une promenade en ville et lorsque vers trois heures, il revint à la gare, il chercha en vain le petit policier d’Hawaï. Il monta seul dans le train et en vain fouilla-t-il le quai désert : il constata qu’il était l’unique voyageur à descendre dans ce coin désolé.

Le fait que le détective portait sur lui une véritable fortune de perles « indigestes » inquiétait vaguement le fils du joaillier. Chan était-il victime d’un accident ? Ou, peut-être… qui sait ? Que savaient-ils réellement de ce Charlie Chan ? On dit