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— Voilà trente-cinq ans que je suis dans les affaires et je n’ai pas encore rencontré pareil messager.

— Ce brave, Charlie ! fit Sally Jordan. Il défendrait le collier au risque de sa vie.

— J’espère que nous n’en arriverons pas là, remarqua Bob Eden en riant. Je tiens encore à l’existence.

— Voulez-vous rester à dîner avec nous ? proposa Sally.

— Une autre fois, répondit Alexandre Eden. Il serait, je crois, imprudent qu’on nous vît ensemble ce soir… Bob va préparer sa valise… Je l’accompagne. Je ne veux pas le quitter une seule minute avant le départ du train.

— Une dernière recommandation, Bob, ajouta Victor. En arrivant au ranch, laissez vos scrupules à la porte. Si Madden se trouve en danger, cela ne nous regarde point. Remettez-lui les perles en mains propres et emportez son reçu. Voilà tout.

Eden hocha la tête.

— Sally, la tournure que prend cette affaire continue de me tracasser.

— Ne vous tourmentez pas, Alec, J’ai pleine confiance en Charlie… et en Bob.

— Je dois me montrer digne d’un tel compliment, dit Bob Eden. Je vous promets en tout cas, d’agir de non mieux. Espérons que le quidam au manteau et aux lunettes noires ne reparaîtra pas dans le désert. S’il parvient à se réchauffer, peut-être ne serai-je pas de force à lutter avec lui.