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qués, voilà tout !

— C’est moi le coupable, insista Chan. Ma sottise me couvre de confusion.

— Maintenant que les perles sont bien arrivées, Sally, laissez-moi vous apprendre quelque chose. Je ne voulais pas vous tourmenter inutilement. Mais cet après-midi, vers quatre heures, quelqu’un m’appela au téléphone. « Madden » annonça mon interlocuteur. Une intonation bizarre dans la voix éveilla mes soupçons et je me tins sur mes gardes.

« Les perles arrivent sur le Président Pierce, n’est-ce pas ?

« — Oui.

« — Comment se nomme le messager ?

« Je lui demandai pourquoi il voulait le savoir. Il me répondit qu’il était au courant de certains faits et croyait le collier en danger. Il insista, sous prétexte qu’il pourrait intervenir en cas de besoin. Pour m’en débarrasser, je répliquai :

« — Entendu, M. Madden. Raccrochez et dans dix minutes, je vous rappellerai pour vous communiquer ce renseignement. »

« Après une courte pose, il raccrocha l’appareil. Mais au lieu de téléphoner au ranch, je demandai d’où provenait ce coup de téléphone, et j’appris qu’il m’était adressé de la cabine payante d’un marchand de tabac au coin de Sutter et de Kearny Streets.

Eden s’arrêta et remarqua l’attitude atterrée du Chinois.

— Comprenez-vous pourquoi je m’inquiète au sujet de Bob ? reprit le joaillier. Il doit se passer quelque chose de louche et la tournure que prend cette affaire ne me dit rien de bon.

Un coup fut frappé à la porte et Eden lui-même courut ouvrir. Son fils, aimable