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rent de gais bungalows peints en rose, en vert ou en blanc, et, aux abords de la cité du cinéma, des maisons aux couleurs vives perchées sur des collines en miniature. Enfin, ils descendirent une rue qui s’étendait à perte de vue et pénétrèrent dans le tourbillon du quartier des affaires à Hollywood.

Lorsque l’autobus s’arrêta, des automobiles luxueuses cornaient au coin de la rue et sur le trottoir grouillait une foule affairée. La plupart de ces gens offraient un échantillon de la façon dont s’affubleraient les élégants des deux sexes livrés à leur fantaisie.

Bob Eden et son compagnon traversèrent la rue.

— Méfiez-vous, Charlie. Vous êtes dans le paradis des marchands d’autos, la ville la plus pittoresque du monde ! Tout s’y trouve, sauf les cheminées d’usines.

Paula Wendell les attendait dans la salle de réception du studio où elle travaillait.

— En ce moment on prend des vues dans le pavillon numéro douze, expliqua la jeune fille. N’y entre pas qui veut cependant si vous n’êtes pas bruyants, je vous ferai pénétrer à l’intérieur pour y jeter un coup d’œil.

Du plein jour éblouissant de clarté, ils pénétrèrent dans la pénombre d’une immense salle. Au fond se trouvait la scène qui représentait un restaurant à la mode : de riches tentures, de magnifiques tapis, et, rangées le long des murs, de petites tables aux lampes voilées de rose : un majestueux maître d’hôtel se tenait à l’entrée.

La suite d’un film qu’on tournait exigeait sans doute une figuration importante, car, de tous côtés, on voyait des gens