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— Je m’en doute, mais nous en parlerons une autre fois. Aujourd’hui, je viens te trouver pour une affaire personnelle. Spike, connais-tu P. J. Madden ?

— Oui. Nous ne sommes pas intimes. Il ne m’invite pas à dîner, mais entre grands financiers on se connaît. Voici à peine deux jours, je lui ai rendu service. Ceci doit rester entre nous. Mercredi matin, il vint me trouver avec cent dix mille dollars de titres négociables. Nous les avons vendus le jour même et nous l’avons payé argent comptant.

— Voilà, mon vieux Spike, ce que je désirais savoir. Je voudrais maintenant parler à un employé de la banque de Madden pour savoir l’emploi du temps du millionnaire mercredi.

— Serais-tu Sherlock Holmes, par hasard ?

— Temporairement, je travaille de concert avec la police, répondit Eden en pensant à Chan. Depuis quelques jours, je loge au ranch de Madden et j’ai tout lieu de croire que le millionnaire se trouve en butte au chantage. C’est son affaire et aussi la mienne. Il s’agit d’une transaction entre mon père et Madden. Connaîtrais-tu un employé de la Garfield Bank ?

— Un de mes bons amis est caissier dans cet établissement, mais, tu sais, ces gens-là ne sont pas bavards. Essayons tout de même.

Ensemble, ils pénétrèrent dans le temple de marbre de la Garfield bank. Spike eut une longue conversation avec son ami le caissier et bientôt il appela Eden et le présenta.

— Que désirez-vous savoir ? demanda l’employé.

— Madden est venu ici mercredi. N’est-ce pas ?

— En effet, Madden vint ici mercredi.