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l’armoire leur apprit que le revolver de Bill Hart ne s’y trouvait plus. Ce fut leur seule découverte intéressante.

— Nous faisons fausse route, observa Holley, dont le superbe enthousiasme s’émoussait. Ce retors n’a laissé aucune trace de son crime. Pourtant, quelque part…

Ils regagnèrent la salle commune. Chan couvert de sueur et essoufflé, entra soudain et se laissa choir sur un fauteuil.

— Quoi de nouveau, Charlie ? interrogea Eden.

— Rien. D’amères déceptions me brisent le cœur. Je ne suis point joueur, mais j’aurais parié gros que le cadavre se trouvait enterré dans le ranch. Madden, son crime accompli, dit à son secrétaire : « N’en parlons plus. Il m’effrayait, je l’ai tué. Réfléchissez maintenant au meilleur parti à prendre. » Je m’attendais à ce que la première idée fût d’enterrer le corps. Que fait-on d’un cadavre ?… J’ai donc examiné avec espoir chaque pouce de terrain… en vain ! Si le cadavre a été enterré, ce n’est pas ici. Je devine à vos mines atterrées que vous n’avez pas remporté un plus gros succès que moi.

— Nous n’avons, en effet, rien découvert, soupira Holley.

Tous trois demeuraient silencieux.

— Ne perdons pas si tôt courage, dit enfin Bob Eden.

Il se renversa dans son fauteuil et envoya un anneau de fumée vers le plafond lambrissé.

— Ne vous est-il pas venu à l’esprit qu’il doit y avoir là-haut une sorte de grenier ?

Chan fut debout en un clin d’œil.