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avez l’inestimable honneur de faire la connaissance du détective sergent Charlie Chan, de la police d’Honolulu.

Le Chinois s’inclina.

— Enchantée, sergent, dit la jeune fille.

Elle s’assit sur le coin de la table de Holley.

— Ne me regardez pas de cet œil, Charlie, fit Eden en plaisantant. Vous me fendez le cœur. Nous pouvons avoir confiance en Miss Wendell. Elle en sait, du reste, plus long que vous en ce qui concerne l’affaire du ranch. Messieurs, veuillez vous asseoir.

Intrigués au plus haut point, Chan et Holley trouvèrent des sièges.

— Ce matin, je réclamais un peu de lumière, continua Eden. Je l’ai enfin trouvée. Mon voyage à Barstow est des plus fructueux, Charlie. Miss Wendell et moi, au cours d’une promenade à cheval au Défilé de la Solitude, avons rencontré et interviewé le petit bonhomme à barbe noire… notre rat du désert.

— Cela devient intéressant, fit Holley.

Les yeux de Chan étincelèrent.

— Vous aviez deviné juste, Charlie, un meurtre avait été commis au ranch avant notre arrivée… et je connais l’assassin.

— Thorn ! suggéra Holley.

— Non, Messieurs. Mercredi soir, le grand patron, Madden en personne, a tué un homme : nouvelle distraction des gros magnats !

— Impossible ! déclara Holley.

— Vous en doutez ? Eh bien, écoutez-moi.

Eden répéta le récit de Cherry, le vieux vagabond.

Chan et Holley prêtèrent l’oreille dans un silence plein d’étonnement.

— Où se trouve ce vieux mineur ? demanda Chan, quand Eden eut terminé.

— Voilà le défaut de la cuirasse, Charlie. J’ai laissé échapper le témoin. Il suit son chemin, toujours plus loin. Mais je sais de quel côté il dirige ses pas et nous pouvons le rejoindre en cas de be-