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— Si ce que je vais vous apprendre peut éclairer la police, vous pourrez le répéter. Samedi soir, j’ai eu la visite d’un individu qui disait s’appeler Mac Cullum et venir de New-York. Il prétendait souffrir d’une bronchite, mais je dois ajouter que je ne découvris chez lui aucun symptôme de cette maladie. Il s’installa dans un des petits bungalows… pour quelque temps… je le crus du moins… Dimanche soir, un peu avant l’heure où fut tué le pauvre Louie, quelqu’un arriva devant ma porte dans une grande limousine et fit marcher le klaxon. Un de mes garçons sortit et l’inconnu demanda Mac Cullum. Celui-ci descendit aussitôt, parla avec le personnage, monta dans l’auto, et ils se dirigèrent vers votre ranch. Depuis, je n’ai pas revu mon pensionnaire. Il a laissé chez moi une valise bourrée de vêtements.

— Et vous supposez que cet homme a tué Louie Wong ?

— Je ne suppose rien du tout. Il me semble, toutefois, que le fait mérite d’être rapporté à la police. Comme vous aurez certainement l’occasion de revoir le constable, je vous prie de lui dire que s’il désire examiner la valise de Mac Cullum, je la tiens à sa disposition.

— Bien, dit Madden en se levant. Cependant, si vous voulez connaître mon opinion, je ne pense pas à…

— Je vous remercie. Je ne vous demande pas votre avis, monsieur Madden. Notre entrevu, à ce que je vois, est terminée. Excusez mon insistance.

— Mais pas du tout, protesta Madden. Votre renseignement peut être utile. Qui sait ?