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Elle n’en dit pas davantage. Le visage écarlate de P. J. Madden s’empourpra et il secoua sa grosse tête, selon son habitude, lorsqu’on lui résistait.

— Le collier devra être livré à New-York, dit-il à Eden, sans tenir compte des remarques de sa fille et de Thorn. Je passerai quelque temps dans le Sud — j’ai une propriété à Pasadena et un ranch dans le désert — à quatre milles d’Eldorado. Je n’y suis pas retourné depuis plusieurs mois et si, de temps à autre je n’y jette pas un coup d’œil, les intendants en prennent à leur aise. Dès mon retour à New-York, je vous télégraphierai et vous pourrez faire livrer le collier à mon bureau. Trente jours après, vous recevrez un chèque de deux cent mille dollars.

— Parfait ! approuva Eden. Si vous voulez bien attendre un instant, je vais demander qu’on vous prépare l’acte de vente suivant nos conditions. Les affaires sont les affaires : vous le savez mieux que personne.

Le joaillier quitta la pièce.

Evelyn Madden se leva.

— Père, je t’attends en bas. Je voudrais voir la collection de jades. Savez-vous, continua-t-elle en se tournant vers Mme Jordan, que le plus beau jade se trouve à San Francisco ?

— Vraiment ?

La vieille femme sourit en se levant,