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— Venez donc au bureau du Times, quand il vous plaira. Je vous mettrai en rapport avec toutes sortes de chasseurs… chasseurs de scarabées, de papillons et de souris.

— Merci, j’irai sans faute, répondit le petit naturaliste.

— Tiens ! tiens ! que vois-je ? s’écria soudain Holley.

Bob Eden tourna la tête et aperçut à la porte de l’Oasis un minuscule Chinois, très maigre, qui paraissait aussi vieux que le désert. Sa face avait la nuance d’une pipe d’écume amoureusement culottée, ses yeux brillaient comme deux perles noires.

— Louie Wong ! annonça Holley, de retour de San Francisco, n’est-ce pas Louie ?

— Oui, moi levenu de San Flancisco, répondit Louie d’une voix aiguë.

— Vous ne vous y plaisiez donc pas ? insista Holley.

— San Flancisco, pas bon, répliqua Louie. Beaucoup meilleul ici.

— Vous retournez chez Madden ?

— Oui.

— Vous avez de la veine, Louie. M. Eden repart pour le ranch tout à l’heure. Il vous y emmènera en auto.

— Naturellement, acquiesça Bob.

— Moi plendle thé chaud. Vous attendle petite minute, Mossié, fit Louie en s’asseyant devant le bar.

— Vous nous trouverez à la porte de l’hôtel, fit Holley.

Tous trois sortirent. Le petit naturaliste les suivit et, passant devant eux, il disparut dans la nuit.

Arrivée à l’hôtel, Paula prit congé des deux hommes.

— Je vous quitte, dit-elle. J’ai quelques lettres à écrire.

— N’oubliez pas d’envoyer mes amitiés à Wilbur ! fit Eden.

— C’est une correspondance d’affaires qui m’attend. Bonsoir !

Et elle rentra.

— Ainsi, Louie revient. Nous voilà dans de beaux draps !

— Comment ? Louie a peut-être beaucoup à dire, observa Will Holley.

— Possible. Mais s’il reprend son an-