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raient des montagnes et bientôt Eldorado apparut ramassée autour de la minuscule gare rouge. La petite ville semblait toute triste et abandonnée.

■■

Lorsque les deux jeunes gens descendirent de voiture devant l’hôtel du Désert, Bob Eden interrogea Paula :

— Quand vous reverrai-je ?

— Mardi, peut-être.

— Probablement, je serai déjà parti. Il faut que je vous revoie auparavant.

— Demain matin je vais du côté du ranch. Si vous voulez, je vous prendrai en passant.

— C’est très gentil de votre part… mais demain est encore loin. Je penserai à vous ce soir, pendant que vous dinerez à l’Oasis. À demain, donc. Dois-je vous offrir un réveille-matin ?

— Je ne me lèverai pas trop tard. Au revoir !

— Au revoir et merci de cette délicieuse promenade.

Traversant la rue, il se rendit à la gare où se trouvait le bureau télégraphique. Dans l’étroit réduit occupé par l’employé, il aperçut Will Holley, debout, une feuille de papier à la main.

— Tiens, bonjour ! lui dit Holley. Je vais faire envoyer cette interview. Vous me cherchiez ?

— Oui, mais je vais, si vous me le permettez, expédier d’abord un télégramme urgent.

L’employé, un jeune homme bourru aux cheveux filasse, leva la tête.

— Pas moyen, Monsieur. M. Holley bloque la ligne pour un bon moment.

Holley éclata de rire.

— Ça va, mon petit, dit Holley en riant. Vous pouvez inter-