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— Impossible ! Si vous pouviez remettre à quelques jours… disons jeudi, par exemple. (De nouveau il regarda Eden). Notre affaire sera sûrement conclue avant jeudi.

— Certes, acquiesça Eden, heureux de faciliter les choses.

— Parfait, Alors ! (Madden considéra un instant la jeune fille et ses yeux s’adoucirent). Jeudi le ranch est à votre disposition, mademoiselle. Peut-être n’y serai-je point, mais je laisserai les instructions nécessaires.

— Vous êtes on ne peut plus aimable, M. Madden. Je savais qu’on pouvait compter sur vous.

Thorn quitta la pièce, en lançant un regard courroucé vers le dos de son patron.

Madden souriait avec bonhomie.

— La réputation de P. J. Madden demeure intacte, fit-il. Sa parole vaut un écrit…, n’est ce pas ?

— si quelqu’un en doute, qu’il vienne me trouver, répliqua Miss Wendell.

— Voici bientôt l’heure du déjeuner. Voulez-vous nous honorer de votre présence… ?

— Vraiment ?… M. Madden…

— Mais si, elle va rester, intervint Bob Eden. Elle prend ses repas à Eldorado dans une auberge appelée l’Oasis, et si elle refuse votre invitation, elle a tort…

— Vous tous bien aimable pour moi, dit-elle.

— Soyez donc la bienvenue. Votre présence égayera le repas. Ah Kim, un autre couvert ! Miss Wendell, nous déjeunons dans dix minutes, fit Madden en sortant.

Paula se tourna vers Eden.

— Et voilà ! Je savais bien que le malentendu disparaîtrait dès qu’il me verrait.

— Bien sûr. Tout irait mieux dans ce triste monde si tous les hommes pouvaient seulement vous voir !

— Cela ressemble fort à un compliment, observa Paula.