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tive » (Urszene). Il s’agit d’une scène de rapports sexuels entre parents dont l’enfant aurait été témoin dans ses premières années et qui semblerait avoir conservé une force traumatisante décisive dans l’apparition d’une névrose ultérieure. Freud devait, après de nombreuses recherches, reconnaître que cette scène était toujours reconstruite fantasmatiquement et non réellement vécue.

5. C’est encore chez les obsessionnels qu’il rencontre le célèbre fantasme masochiste et sadique de fustigation, désigné par l’expression : « On bat un enfant » (titre d’un essai publié en 1913). Le sujet ne peut jamais dire qui est l’enfant que l’on bat, ni qui est le tortionnaire. Il est probable que ce fantasme joue un rôle décisif dans la genèse de l’homosexualité, sans qu’il soit possible d’en préciser l’articulation exacte.

6. Depuis Freud, la psychanalyse s’est efforcée d’avancer plus profondément encore dans l’étude du fantasme. Les travaux de Mélanie Klein et de Jacques Lacan, constituent une nouvelle approche du fantasme. Celui-ci serait déterminant dans l’apparition des plus graves parmi les maladies mentales, les psychoses.

7. Certains auteurs orthographient « phantasme » le fantasme inconscient pour le distinguer du fantasme conscient (rêveries, fiction), mais cette distinction s’avère souvent arbitraire.

Voir aussi : L’Homme aux loups, Psychoses, Symbolique.