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ques », de la conscience, de la volonté, des instincts et de l’inconscient. Tout comportement se comprendra à partir du couple stimulus-réponse, étudié par le physiologiste russe Ivan Pavlov (1849-1936). La personnalité elle-même ne sera qu’un vaste système d’habitudes qui s’articulent en trois domaines: habitudes viscérales, habitudes manuelles et habitudes laryngées. La pensée ne serait qu’une parole intériorisée et devenue silencieuse, sans aucun lien avec une réalité intérieure. Watson refuse d’accorder une importance excessive à la physiologie. Toute sa conception des réflexes fonctionne par arcs entiers. Il ne se passe rien au niveau cortical. Le behaviorisme ne reconnaîtra qu’une seule méthode valable, l’expérimentation, sans pour autant devenir une partie de la biologie : celle-ci étudie, selon Watson, le comportement propre à l’espèce, le behaviorisme ne s’intéresse qu’aux comportements individuels.

5. Les attaques contre le behaviorisme ont été aussi violentes que ses négations. La Psychologie de la Forme (Gestalt-theorie), de Köhler, Wertheimer et Koffka en a ruiné l’influence, en dénonçant la simplicité de ses présupposés et l’impossibilité d’une expérimentation totale. Le behaviorisme n’a pas pour autant disparu. Si sa négation de la conscience a été abandonnée, les principes de méthode qu’il énonce appartiennent désormais à toute psychologie scientifique.

Voir aussi : « Critique des fondements de la psychologie ».