Page:EDMA - La psychanalyse, Le Livre de Poche, 1975.djvu/43

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

troubles mentaux. Seulement, il arrive que ce patient exprime ses désirs de façon impulsive, en refusant ce compromis qu’est le transfert. L’acting out marque ainsi la fin brusque de la relation analytique.

4. Jacques Lacan oppose, dans « Réponse au Commentaire de Jean Hippolyte sur la Verneinung de Freud » (1954), acting out et hallucination. Dans les deux cas, ce que le sujet refoulait jusqu’alors réapparaît. Mais tandis que l’hallucination est subie et se présente comme une « passion du sujet », l’acting out suppose que le sujet agit. Ce n’est plus sa perception consciente qui se trouve modifiée, sans qu’il le veuille, c’est lui-même qui apporte des réponses au psychanalyste. Celles-ci, tout en paraissant parfois incongrues, n’en traduisent pas moins la violence de ses pulsions et rendent impossible la poursuite de la cure.

5. Certains psychanalystes emploient le terme d’ « acting in » pour désigner les actes qui se produisent durant la séance analytique et celui d’acting out pour ceux qui se manifestent en dehors d’elle. D’autres auteurs n’établissent pas de distinction entre l’acting out et le « passage à l’acte », bien que cette dernière expression, utilisée d’autre part en clinique psychiatrique, se rapporte plutôt à des actes Impulsifs violents (agressions sexuelles, automutilation, etc. ) n’ayant pas nécessairement un rapport avec le transfert.

Voir aussi : Transfert.