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et, surtout, le fait qu’il peut revêtir une forme négative. C’est souvent un rapport de haine que le malade revit avec l’analyste. Celui-ci, à son tour, peut adopter inconsciemment une attitude positive ou négative à l’égard du malade. Une telle relation a été nommée contre-transfert.

Le contre-transfert devient un obstacle à la cure s’il n’est pas reconnu. Toute cure apparaît comme une relation par la parole de deux inconscients : celui de l’analysé et celui de l’analyste. C’est pourquoi Freud exige très tôt que la condition indispensable pour devenir psychanalyste soit d’avoir été soi-même analysé.


Freud contesté

En 1908 a lieu à Salzbourg le premier congrès psychanalytique où Freud règne en maître par tout le poids de ses découvertes et de son prestige grandissant. Un périodique international est bientôt créé, les associations psychanalytiques étrangères se multiplient.

Cette belle unité devient toutefois de plus en plus fragile : divergences théoriques, certes, mais aussi révolte « œdipienne » des disciples de Freud écrasés par sa puissance intellectuelle. L’histoire de ces hérésies est importante, car chaque dissident deviendra le créateur d’une nouvelle école qui reniera plus ou moins son ascendance freudienne.

La collaboration de Freud et de Jung, qui se sont rencontrés en 1906, dure sept ans. D’importantes divergences séparent vite les deux hommes. S’appuyant sur son expérience psychiatrique, relatée dans son livre « Dialectique du Moi et de l’Inconscient », Jung conteste la théorie de la sexualité de Freud. Pour lui, outre les conflits sexuels de l’enfance, d’autres facteurs comme les représen-