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biologiques à propos des troubles génétiques et plus généralement de l’« inertie de la vie organique ».

5. Dans la mesure où les expériences infantiles jouent un grand rôle dans le phénomène de la fixation, elles peuvent avoir un retentissement dans la vie adulte et provoquer une régression. L’individu tend à retourner à un état antérieur de son développement psychique et libidinal. Le choix d’un partenaire sexuel qui fait revivre l’image du père ou de la mère relève ainsi de la régression. Il en est de même chez l’enfant quand, après la naissance d’un frère ou d’une sœur, il se met à « parler bébé » ou à mouiller son lit. Mais, le plus souvent, le souvenir d’une scène infantile se contente de revenir par le rêve.

6. Les symptômes de la régression sont visibles dans les névroses, les psychoses et les perversions sexuelles. Mais, comme la fixation, la régression n’est pas un simple phénomène pathologique. Elle est liée à une tendance inhérente à tout organisme vivant, qui le pousse à reproduire un état antérieur, auquel il avait été obligé de renoncer sous l’influence de facteurs extérieurs. C’est pourquoi Freud recourt non seulement à l’étude de cas cliniques, mais encore à la biologie et à l’analyse de mythes (comme le mythe de l’androgyne, rapporté par Platon, d’après lequel à l’origine les deux sexes ne faisaient qu’un seul être et tendent, par l’accouplement, au retour à l’unité).

Voir aussi : Libido, Refoulement.