Page:E. Sémérie (1870) Fondation d'un club positiviste.djvu/14

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 14 —

nos esprits jusqu’à ces sommets pleins de clarté d’où le passé et l’avenir se découvrent, et rattacher nos destinées et celles de notre pays à la chaîne éternelle des destinées humaines. Alors le châtiment mérité qui nous frappe ne pourra plus nous abattre, et, si grands que deviennent nos malheurs, notre énergie planera toujours plus haut. Que la France relève la tête et reprenne conscience de son génie et de sa mission. La nation qui depuis Charlemagne a été de toutes les grandes choses faites en Europe, la nation qui fit et soutint les Encyclopédistes, pères de la Révolution ; la nation, qui, constamment féconde et active, a fait le Positivisme et a poursuivi, intrépide et résolue sous toutes les oppressions, son but, nettement formulé, de construire la doctrine régénératrice, cette nation n’est pas morte. Elle a encore devant elle des longs siècles de