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NOUVEAUTÉ ET UTILITÉ

même et à laquelle les découvertes les plus récentes n’ont fait qu’ajouter dans certains cas des traits plus ou moins importans sans en altérer la nature. »

Ce point précis et spécial de la discussion, je l’examinerai à part. Mais je ne suivrai pas l’argumentation sur une distinction qu’elle m’a prêtée et que je n’ai jamais faite, quand elle veut qu’on s’entende sur ces grands mots[1], unité de com-

  1. Si j’en juge par des communications soit écrites soit verbales dans des résumés improvisés, il paraîtrait qu’on a trouvé bien faible ma réponse faite touchant ces grands mots, ou bien puissante l’objection dont ils sont l’objet. On y est revenu avec confiance. On a fouillé dans les dictionnaires : le mot composition y a une valeur bien différente de celui de plan, et réciproquement. On annonce que j’ai admis d’une part l’unité de composition, et d’autre part l’unité de plan : or, faites la somme de ces deux unités, et voilà toute cette philosophie renversée. Le système de la nature n’est plus l’unité philosophique : il n’y aurait de vrai qu’un système de pluralité des choses.

    Je n’avais, il est vrai, aperçu dans la discussion sur ce sujet, qu’un débat sur les mots purement grammatical. Cependant, aurais-je, dans mes expressions, énoncé véritablement la distinction qui m’est prêtée ? c’aurait été fait contre mon intention. Voici plus exactement ma pensée : La composition des parties, sans être la même chose que leur relation, comprend ou plutôt appelle celle-ci, comme en étant une conséquence nécessaire. Mon principe des connexions me tient lieu de boussole et me garde d’erreur dans la recherche des matériaux identiques. Ainsi, selon la nature de chaque organe, le même sujet d’observation