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RÉPONSE IMPROVISÉE.

bonnes choses, en a si malheureusement et si souvent fait éclore. Ceci me concerne uniquement, et j’en prendrai personnellement souci. On sait que

    me feront pardonner de l’employer textuellement. « Un ouvrage (Philosophie anatomique, tome II) rempli de tant de faits, de tant d’aperçus nouveaux, dans lequel on s’est si fort écarté des sentiers battus, ne peut manquer d’exciter un grand intérêt et de faire naître de nombreuses et vives discussions. On n’arrive pas non plus au pouvoir dans les sciences, sans avoir des combats à soutenir et des rivaux à vaincre. Celui qui veut entrer dans la lice du savoir a aussi besoin de force et de persévérance : mais au moins, dans ces combats pour la vérité, tous les efforts sont utiles, tous tendent à la faire paraître plus vive et plus resplendissante ; aussi, sans avoir des droits égaux, ils en ont d’incontestables à l’estime et à la reconnaissance. Dans ces sortes de débats, c’est le temps qui éclaire et la postérité qui juge : et s’il est quelquefois permis de la devancer pour applaudir, c’est lorsque les auteurs, ainsi que M. Geoffroy, rendent aux sciences d’éminens services, à l’Utilité. Utilitati est en effet l’épigraphe de l’ouvrage dont nous venons de donner une rapide analyse. » F. Cuvier ; Revue etc.

    Je terminerai cette note par faire remarquer que le zèle de mes amis ne s’est point refroidi dans ces temps affligeans de nos dissentions, puisque, tout en se montrant plein d’égards pour une très haute position scientifique, et surtout de cette juste déférence due à un collègue que l’on supplée dans ses cours, M. Flourens n’a pas reculé devant la difficulté de parler pour son compte de la respiration des poissons, dont les faits sont précisément et actuellement en discussion devant l’Académie royale des sciences. Je juge de cela du moins, d’après le Mémoire que M. Flourens a lu le 12 avril dernier, et sur l’extrait