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RÉPONSE IMPROVISÉE.

public ce qu’ils faisaient réunis en petit comité dans l’ancienne Académie ; et tout sera pour le mieux. Nos mœurs s’y prêteront de plus en plus.

Or, voilà l’exemple que vient de donner M. le baron Cuvier : j’y applaudis pour mon propre compte, et je fais mieux que de le dire, en prenant de suite la confiance de vous adresser les présentes observations.

2o Sur le fond de l’argumentation je n’abuserai pas long-temps aujourd’hui de la patience de l’Académie ; j’y aperçois deux choses distinctes, deux questions ; l’une qui concerne deux jeunes savans qu’il m’avait paru utile d’encourager, et l’autre qui me regarde personnellement.

Premièrement. MM. Laurencet et Meyranx avaient-ils devancé de beaucoup l’heure propice pour ramener les mollusques aux faits généraux de la science ? Par leur idée nouvelle et ingénieuse, comprennent-ils mieux, en effet, que leurs prédécesseurs, doivent-ils faire mieux comprendre l’organisation de ces animaux ? Ce soin les regarde, et je leur laisse toute cette responsabilité, c’est-à-dire tous les devoirs, les dangers, mais aussi la gloire d’une réplique à produire. Quant à moi, je les ai loués seulement d’être entrés courageusement dans une nouvelle voie de recherches, d’avoir demandé à une comparaison approfondie des organismes de nouveaux rapports ; c’était justice, et je m’applaudis