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RÉPONSE IMPROVISÉE.

traiter ex-abrupto toutes les questions qui viennent d’être soulevées, et je me contenterai aujourd’hui de présenter brièvement quelques remarques préliminaires.

1o  J’applaudis à la démarche de M. Cuvier, laquelle tend à ramener ces moment brillans de l’ancienne Académie des sciences où tous les sujets élevés de nos connaissances étaient successivement reproduits et éclairés pour une discussion approfondie. Il est bon effectivement que nous quittions la voie nouvelle où nous sommes engagés, que nous rompions l’habitude funeste de recevoir ou d’entendre sans les discuter les mémoires présentés ou lus à l’Académie. Ainsi, au lieu de ces discussions qui se suivaient avec éclat, vivacité et profit pour chaque académicien, au lieu de ces débats toujours instructifs et quelquefois heureusement inspirateurs, c’est maintenant une tenue de séance où chaque communication est stérile, parce que chacun met du soin à contenir ses sentimens.

L’admission aux réunions ordinaires de quelques personnes tolérées à titre d’auditeurs, a fait successivement changer l’ancien usage. Le nombre des auditeurs s’est continuellement accru, et c’est présentement devant le public que se tiennent, depuis plusieurs années, les séances ordinaires de chaque lundi. Dès-lors, encore plus de réserve dans les communications de membre à membre ; nécessité