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PREMIÈRE ARGUMENTATION.

animal une partie que l’on n’y connaissait pas, et qui fait saisir quelque analogie de plus entre cet animal et ceux de genres ou de classes différentes ; il peut en être de même de connexions, de rapports nouvellement aperçus. Les travaux auxquels on se livre à cet effet méritent tous nos éloges ; c’est par eux que la zoologie agrandira ses bases ; mais que l’on se garde de croire qu’ils l’en feront sortir.

« Si j’avais à citer des exemples de ces travaux dignes de toute notre estime, c’est parmi ceux de notre savant confrère M. Geoffroy que je les choisirais. Lorsque, par exemple, il a reconnu qu’en comparant la tête d’un fœtus de mammifère à celle d’un reptile ou d’un ovipare, en général on remarquait des rapports dans le nombre et l’arrangement des pièces, qui ne s’apercevaient point dans les têtes adultes ; lorsqu’il a appris que l’os appelé carré dans les oiseaux, est l’analogue de l’os de la caisse auriculaire du fœtus de mammifères, il a fait des découvertes très importantes, auxquelles j’ai été le premier à rendre pleine justice, lors du rapport que j’ai eu occasion d’en faire à l’Académie. Ce sont des traits de plus qu’il a ajoutés à ces ressemblances de divers degrés qui existent entre la composition des différens animaux ; mais il n’a fait qu’ajouter aux bases anciennes et connues de la zoologie ; il ne les a nullement changées ; il n’a nullement prouvé ni l’unité, ni l’identité de cette composition, ni rien enfin qui puisse fournir un nouveau principe. Entre quelque analogie de plus dans certains animaux, et la généralisation de l’assertion que la composition de tous les animaux est