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ORGANISATION DES MOLLUSQUES.

plus par la singularité qui les caractérise que par leur véritable originalité ?

Mais, tel n’était cependant pas leur unique point de départ. Nous avons vu, dans les mains de MM. Laurencet et Meyranx, un grand nombre de dessins déjà lithographiés et prêts pour une prochaine publication ; lesquels représentent des faits nouveaux d’anatomie. Ces messieurs les estiment au nombre de 3,000 figures, et cette énumération n’est pas sans doute exagérée. Or ces dessins portent sur les difficultés de la science : car ils donnent la zootomie de beaucoup d’animaux du milieu et des derniers rangs de la série zoologique ; tels que salamandres, poissons, crustacés, insectes, mais surtout l’anatomie de quelques mollusques.

Qu’une autre réflexion nous dispose de même favorablement. Dans tous les travaux de l’esprit, il est une heure propice pour qu’ils soient conçus, développés et mûris. Avant nos jeunes auteurs, on n’agissait guères qu’instinctivement. Le talent du zootomiste, quelle qu’en fût la puissance, n’avait sous les yeux que des formes bizarres ; il en était obsédé et de telles causes d’inspiration l’entraînaient nécessairement.

Ainsi, par exemple, l’un des céphalopodes, une seiche, avait-elle son manteau vivement coloré, et les autres parties du corps blanchâtres et comme privées d’insolation ; pour un observateur sans