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DISCOURS PRÉLIMINAIRE.

qu’elle laisse de côté ; car elle n’a point eu d’attention pour ce qui aurait pu modérer sa vive attaque. Mais tout au contraire, elle croit ou paraît croire que j’ai donné la théorie des analogues comme consacrant le principe de la conservation invariable de tous les matériaux. Ne produisant aucune justification, elle se hâte de signaler quelques différences dans le nombre des pièces, quand le plus souvent ce n’est qu’un produit de l’âge, le résultat de l’association de plusieurs par soudure. Pour produire un plus grand effet, tout ce qu’elle aperçoit dans le cas de cette allégation est recueilli : les preuves abondent ; on se noie dans les détails. Peine sans doute inutile ; car la théorie des analogues accepte tous les nombres variables que lui apporte l’observation ; elle ne prétend qu’à une recherche d’information.


Je résume ce qui précède en ces termes. Il n’est pas, il ne peut être mis en question, si j’ai avec bonheur ou non fait porter à la théorie des analogues tous ses fruits : tel ne fut pas d’abord, tel n’est pas véritablement le sujet de notre controverse. Le point en discussion est de savoir, si c’est à tort ou avec raison que j’ai recommandé une méthode pour la détermination des organes, et si cette dernière est préférable à la méthode anciennement usuelle.