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SECOND RÉSUMÉ.

se ressemblent ni par leur forme, ni par leur usage, mais par leur nombre, leur situation, leur dépendance les uns des autres ; en un mot, par leurs connexions. La loi des connexions n’admet ni caprice, ni exceptions ; elle est invariable. On trouve dans chaque famille, dans chaque espèce, tous les matériaux organiques qu’on trouve dans les autres. Le corps du singe, de l’homme, de l’éléphant, de l’oiseau, du poisson, est composé d’un certain nombre de pièces placées, les unes par rapport aux autres, dans le même arrangement. Ainsi le membre antérieur du cheval, comparé au membre supérieur de l’homme, n’offre qu’une analogie grossière, d’après la considération de la forme ; mais il y a, de part et d’autre, mêmes os, mêmes articulations, mêmes muscles, mêmes disposition et rapports entre toutes ces parties ; c’est-à-dine mêmes connexions. La nature n’a, pour former les animaux, qu’un nombre limité d’élémens organiques, qu’elle peut raccourcir, amoindrir, effacer, mais non déranger de leurs places respectives. C’est comme une ville, par exemple, dont le plan, fait d’avance, a tracé les rues et compté les maisons ; l’architecte peut bien varier à l’infini la forme des habitations, leurs dimensions et leur destination, mais il ne peut intervertir l’ordre prescrit dans leur arrangement. Cet ordre, cet arrangement, ces connexions sont toujours identiques dans tous les animaux. Il n’y a