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SECOND RÉSUMÉ.

formes et de fonctions que la zoologie aurait pu trouver des analogies entre les espèces, et ramener l’organisation animale à un type commun. Si cette analogie existe, elle existe ailleurs que là. Les formes et les usages des parties changent non seulement dans chaque espèce, mais encore dans chaque individu ; c’est même sur ces deux circonstances de l’organisation que portent toutes les variétés apparentes des animaux ; elles sont le principe même de la variété. Le principe d’analogie ou d’unité est ailleurs. M. Geoffroy l’a nommé principe des connexions, et voici en quoi il consiste :

Tout corps organisé est composé de parties distinctes et arrangées dans un certain ordre, les unes par rapport aux autres.

Anatomiquement, il n’y a à considérer dans tout animal, d’un côté, que la forme et le volume des parties, et de l’autre, leur nombre et leur arrangement réciproques. Le principe d’unité et d’analogie que l’on cherche, ne se trouvant, que jusqu’à un certain degré, dans la forme, il ne peut se rencontrer, d’une manière complète, que dans l’ordre établi entre les parties, s’il existe. C’est, en effet, dans cet ordre que M. Geoffroy l’a trouvé revêtu, selon lui, du plus haut caractère de généralité et d’authenticité. Ce ne sont donc point les organes qui se ressemblent, mais les matériaux qui les composent. Ces matériaux eux-mêmes ne