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SECOND RÉSUMÉ.

Hilaire, et par nos communications avec l’Allemagne.

Ces nouvelles idées de philosophie anatomique ne sont pas tout-à-fait les mêmes en France qu’en Allemagne ; mais on peut reconnaître qu’elles ont d’assez grands rapports, et aboutissent à peu près aux mêmes résultats théoriques. C’est en analysant la doctrine propre de M. Geoffroy, que nous indiquerons l’esprit, le but et les principes de cette philosophie ; car M. Geoffroy en est, en France, le plus puissant propagateur, et il lui a imprimé une originalité et un caractère remarquable.

La doctrine de M. Geoffroy est particulièrement connue et désignée par lui, sous le nom de Théorie des analogues. En effet, elle est tout entière dans l’idée qu’il s’est faite des rapports d’analogie établis entre tous les êtres de la création animale. C’est aussi en définissant clairement ce qu’il entend par ce mot d’analogie, et en expliquant les moyens par lesquels il la constate, que nous aurons une idée suffisante de tout son système.

D’après M. Geoffroy, les naturalistes classificateurs se sont beaucoup plus occupés des différences que des analogies dans leurs études comparatives ; et la raison, c’est qu’ils n’ont comparé les organes des animaux que sous le rapport de leur forme et de leurs usages ; ils ne voyaient l’analogie que quand elle était manifestement caractérisée par les res-