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PREMIER RÉSUMÉ.

Mais ce n’est pas seulement parce qu’il a poursuivi ses idées avec une persévérance peu commune, que M. Geoffroy est arrivé à reconnaître des analogies là où l’on n’avait jusqu’à lui aperçu que des différences. Ses succès, il les a dus surtout à une méthode qui lui est propre, et sur l’invention de laquelle il fonde surtout le droit qu’il croit avoir de se présenter comme fondateur d’une nouvelle doctrine. En effet, jusque lui, c’était presque exclusivement la considération des formes et des fonctions qui avait guidé les naturalistes dans la recherche des analogies.

Loin de suivre la même marche, M. Geoffroy rejette toute déduction fondée sur la considération des formes et des fonctions, et proclame le principe que toute recherche zoologique ne peut avoir d’autre base solide que l’anatomie. Ainsi, des trois genres de considérations sur lesquelles les naturalistes s’appuyaient dans la recherche des analogies, M. Geoffroy en écarte deux comme tout-à-fait défectueuses. Une seule, suivant lui, doit être regardée comme ayant une valeur réelle ; mais celle-là suffit, non seulement pour établir la réalité des analogies précédemment reconnues, mais même pour en faire apercevoir que personne n’avait soupçonnées jusqu’ici, pour fonder sur des preuves concluantes le grand principe de l’unité de composition organique.