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PREMIER RÉSUMÉ.

répond M. Geoffroy, jamais rien entendu au delà de ce que ces derniers mots expriment ; alors vous n’avez rien dit de neuf ; et loin d’avoir placé, comme vous le prétendez, la zoologie sur des bases nouvelles, vous n’avez fait que répéter une vérité connue depuis Aristote. »

Cette assertion est-elle exacte ? Voilà ce que M. Geoffroy se propose d’examiner dans son premier mémoire. Il ne nie pas qu’Aristote n’ait eu un pressentiment du principe de l’unité de composition, que ce principe n’ait été également entrevu depuis par plusieurs hommes supérieurs, par Belon, Bacon et Newton même ; c’est sur l’idée d’analogie de composition que repose tout l’échafaudage des méthodes en histoire naturelle.

« Ainsi, poursuit M. Geoffroy, si je n’avais fait qu’apercevoir de semblables analogies, qu’en indiquer de nouvelles, en suivant la méthode adoptée jusqu’ici, je n’aurais aucun droit à réclamer la priorité. »

Mais il n’en est pas ainsi : d’abord, M. Geoffroy ne s’est pas borné à recevoir ses inspirations d’Aristote, c’est dans la nature même qu’il les a puisées. Il a interrogé les faits, s’attachant avec ardeur et persévérance à la recherche de la vérité. Il est descendu dans l’examen des détails les plus minutieux, et sa conviction est le fruit de ses études personnelles.