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PREMIER RÉSUMÉ.

Au surplus, ce principe si important et si ancien, M. Cuvier, et c’est surtout en cela qu’il diffère des zoologistes qu’il combat, est loin de l’adopter comme unique ; il le regarde, au contraire, comme subordonné à un autre bien plus élevé et bien plus fécond ; à celui des conditions d’existence, de la convenance des parties, de leur coordination pour le rôle que l’animal doit jouer dans la nature. Tel est le vrai principe philosophique d’où découle la possibilité de certaines ressemblances, l’impossibilité de certaines autres, le principe rationnel d’où celui des analogies de plan et de composition se déduit, et dans lequel, en même temps, il trouve des limites qu’on voudrait, en vain méconnaître.

M. Cuvier, après avoir combattu ainsi d’une manière générale le principe de l’unité de composition, montre que l’application qu’en ont voulu faire MM. Laurencet et Meyranx ne peut être admise. Pour le prouver, il prend, d’une part, un animal vertébré, qu’il a plié comme le demandait l’hypothèse de ces naturalistes (le bassin vers la nuque), et de l’autre, un mollusque mis en position ; puis il compare la situation respective des parties. Il résulte de cet examen que la ressemblance signalée par les auteurs, est tout-à-fait imaginaire. Peut-être serait-il un peu moins difficile d’établir quelque analogie de situation en supposant l’animal ployé en sens inverse de l’hypothèse (le bassin