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PREMIER RÉSUMÉ.

l’unité de composition une objection qui, si elle était fondée, le renverserait entièrement, puisque ceux qui le proclament, le regardent comme absolu et ne pouvant souffrir aucune exception.

Jusqu’à ces derniers temps, aucun des partisans du principe de l’unité de composition organique n’avait essayé de montrer comment l’organisation des mollusques pourrait être ramenée à celle des vertébrés.

MM. Laurencet et Meyranx, les premiers, ont osé se charger de cette tâche difficile. Ils ont pensé avoir résolu le problème, en considérant les mollusques comme des animaux vertébrés, pliés en arrière à la hauteur du nombril, de manière à ce que les parties de la colonne vertébrale fussent mises en contact.

Le mémoire de ces jeunes naturalistes, soumis au jugement de l’Académie des Sciences, fut l’objet d’un rapport très favorable de M. Geoffroy Saint-Hilaire, qui, en donnant son approbation au point de vue des auteurs, fit remarquer qu’il était directement contraire à l’assertion énoncée jadis par M. Cuvier, et qu’il fournissait une confirmation curieuse du grand principe, sur lequel il ne doute pas que la zoologie ne doive désormais être assise.

Ce fut en réponse à cette assertion de M. Geoffroy Saint-Hilaire, que M. Cuvier lut, dans la séance du 22 février, son mémoire sur l’organisation des