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SUR LES OS HYOÏDES.

J’avais refusé de croire que l’on m’eût apporté, comme une objection et comme une proposition nouvelle, que les matériaux de l’hyoïde disparaissent, qu’il n’y a point d’hyoïde dans les animaux du degré de développement, qui caractérise les organes de la vie embryonnaire. N’ai-je point écrit, au sujet même des hyoïdes : Un organe est plutôt détruit, entièrement disparu que transposé.

Maintenant, l’argumentation continue : J’ai anéanti, j’ai totalement anéanti les principes que l’on donne à la fois comme nouveaux et comme universels ; il ne me reste plus qu’à faire application d’autres principes, sur lesquels la zoologie a reposé jusqu’à présent, et sur lesquels elle reposera encore long-temps.

Cette base ancienne de la zoologie, c’est la considération des formes et des fonctions ; voilà ce que l’argumentation va essayer de reprendre, mais en faisant un grand pas rétrograde. Il y a une adresse extrême dans le choix d’un mot dont on se sert pour la première fois ; car, avec son double sens, on trouve à se placer tout au milieu de la distance, qui sépare les deux doctrines, celle d’Aristote et la théorie des analogues, c’est le mot disposition, qui est certes d’habile invention ; car il se prêtera, selon l’occurrence, à signifier position des parties, dans l’étude anatomique, et relation des fonctions, pour les études physiologiques.