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SUR LES OS HYOÏDES.

dernier terme, quand, ne s’appliquant point à discerner les divers degrés de l’organisation, l’argumentation demande qu’on lui fournisse ipso facto les rapports immédiats de la Méduse et de la Girafe, de l’Éléphant et de l’Étoile de mer. Un tel a fortiori n’arrive sans doute point là en désespoir de cause. Je regrette véritablement de rappeler cette expression. Cet a fortiori n’est probablement qu’une négligence échappée à la plume de mon savant confrère. La phrase a fait, je crois, sourire quelqu’un dans l’assemblée ; mais, je le suppose du moins, elle n’aura porté de conviction dans aucun esprit.

J’attribue la confusion que je viens de signaler à la différence de nos deux méthodes. La doctrine aristotélique, même comme elle était tout récemment perfectionnée, abandonne encore à beaucoup trop d’arbitraire les données de son point de départ dans la recherche des organes analogues. Il lui suffit qu’entre des organes quelle tient pour comparables il y ait quelque rapport de forme ou de fonction qui frappe les sens ; elle saisit ce rapport sans autre justification. Ainsi son sort, et je pourrais dire plus, son tort est d’admettre le fait analogique avant étude, pour passer immédiatement aux considérations des modifications accessoires, au caractère des cas différentiels. Et dans l’usage, j’y ai donné tant de fois attention pour en étudier les