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SUR LES OS HYOÏDES.

même mot pour le désigner. Car je pense bien que l’argumentation aura voulu s’épargner le soin de m’apprendre, à moi qui ai écrit ex professo sur les hyoïdes, qu’en les examinant dans leurs modifications secondaires, il y a véritablement diversité d’hyoïde d’une famille à l’autre, plus grande diversité d’une classe à une autre classe. Autrement, j’entrerais aussi dans les détails, et je montrerais qu’ayant étudié cet appareil d’abord dans ses rapports, je suis arrivé à une connaissance plus approfondie des différences : je montrerais surtout que je ne me suis pas tenu à dire le poids et la longueur de chaque partie, ce qui forme la portion la plus considérable de toute description des formes, mais que j’explique pourquoi et comment interviennent les différences. Car qu’un élément soit absent, le principe du balancement des organes donne l’explication de ce fait ; c’est-à-dire que cette absence se montre aussitôt compensée et révélée par un accroissement que prend un autre organe du voisinage : c’est enfin qu’il n’y a, comme on l’a déjà vu, de différences bien appréciées, que les différences constatées par une exploration complète des faits, qui aurait auparavant donné leurs communs rapports.

Nous ne pouvons le taire ; il y a une confusion manifeste dans les raisonnemens de l’argumentation ; et cette confusion me paraît même portée à son