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SUR LES OS HYOÏDES.

d’hypertrophie ou d’atrophie, vous apercevrez bientôt l’analogie de ces faits ; vous en donnerez aussi sûrement que facilement les rapports. »

Je ne ferai point sans doute l’injure à l’argumentation de dire qu’elle méconnaît de fait les propositions générales qui résultent de ces rapports ; car elle me répondrait : Est-ce que je ne donne pas partout le même nom générique aux hyoïdes, tant à l’appareil ainsi nommé chez l’homme, qu’à celui de toutes les familles des quatre classes d’animaux vertébrés ; et donner un même nom à une chose, n’est-ce pas déclarer implicitement que l’on croit à son caractère d’une même chose au fond ?

Ainsi il faut que ce soit moi qui prenne le soin d’aller découvrir dans les raisonnemens de l’argumentation qu’elle s’est définitivement rangée de mon avis, et que par conséquent elle et moi croyons tous deux à un hyoïde, le même sous le rapport philosophique. Mais alors puis-je répliquer : Pourquoi s’être donné tant de peine pour cacher en quelque sorte cette vérité, pour l’avoir ensevelie sous un amas si considérable de cas différentiels, tous fort bons à rappeler, si on les restreint à leur portée de faits particuliers.

Il y a du moins contradiction dans les raisonnemens de l’argumentation, si elle soutient qu’il n’est pas d’hyoïde essentiellement le même eu égard à son intime composition, quand elle se sert du