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SUR LES OS HYOÏDES.

somme de toutes ces différences partielles donne l’expression différentielle et caractéristique de chaque œil en particulier.

Mais pour un cas aussi simple, combien d’autres qui offrent une très grande complication, et qui constituent de curieux problèmes à démêler ? Puisque j’ai écrit sur l’hyoïde ex professo, c’est que j’ai pensé qu’il était placé dans cette seconde condition.

L’argumentation à laquelle je réponds me paraît reposer sur une continuelle contradiction. Elle dit l’hyoïde de l’homme différent de celui du singe, celui du singe autre que l’hyoïde du maki, autre celui du lion, etc. Mais quel écolier de zoologie ignore cela ? Que l’on passe d’une classe à une autre, l’hyoïde, dans la même raison que les animaux sont descendus de quelques degrés, est modifié plus profondément. Que conclure de cet exposé ? rien autre chose sans doute, si ce n’est que ces faits sont parfaitement connus. L’on insiste beaucoup sur l’hyoïde de l’alouatte, sur cet énorme tambour en forme de cucurbite. Je m’étais attendu qu’on allait nous apprendre quelque chose de nouveau à ce sujet ; si c’est là un os excavé comme la boîte crânienne ? L’a-t-on examiné dans un premier âge, pour connaître s’il est également formé de parties ? Ce qu’on a voulu dire, c’est que c’est là une difficulté pour tout le monde. Je ne conviens