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SUR LES OS HYOÏDES.

n’adviendra que quand elle sera incontestablement établie.

J’ai rencontré quelques prétendus conciliateurs se vantant d’avoir pénétré le secret de nos dissentimens : à les entendre, ils vont nous apprendre ce point de nous ignoré, et nous accorder ; « car enfin, disent-ils, chacun suit une route particulière : celui-ci, quand il poursuit les faits dans le caractère de leurs différences, et celui-là, dans le caractère de leurs rapports ; c’est, des deux côtés, agir pour le mieux, si, des deux côtés, on reste également fidèle à son point de départ. »

Malheureusement, je ne puis admettre ni cette conciliation, ni ce raisonnement : je n’ai de foi à une exploration des faits, je ne prends confiance dans une connaissance profonde des choses, qu’autant que les recherches se sont épuisées simultanément, et à égalité d’efforts, aussi-bien sur les différences que sur les rapports. Négliger une face de son sujet pour porter toute son attention sur l’autre, c’est le moyen de ne le connaître qu’imparfaitement. Si donc l’on ne peut séparer l’étude des rapports de celle des différences, et réciproquement, tout le problème de la détermination des organes tient au choix d’une méthode qui disposera et coordonnera les faits, tout aussi-bien pour un point de vue que pour l’autre.

On me demande de donner davantage à mon