« Dans les lézards à langue protractile, l’os hyoïde est plus compliqué dans ses formes, plus singulièrement reployé dans ses diverses parties que dans aucun des animaux précédens.
« Tous ces faits sont incontestables ; chacun peut s’en assurer à tout moment ; par quel effort de raisonnement nous fera-t-on croire qu’il y ait identité d’élémens, répétition uniforme, identité de connexions, enfin toutes ces autres expressions que l’on emploie à tour de rôle entre des os hyoïdes dont les uns n’ont que deux pièces, les autres que trois, les autres que quatre, tandis qu’il y en a qui en ont sept, d’autres neuf, et même davantage ? Dans le trionyx, on peut en compter jusqu’à dix-sept et plus. Par quel art parviendra-t-on à nous convaincre qu’il y a identité de connexion entre des os hyoïdes dont les uns se suspendent à une partie de l’os temporal, quand d’autres contournent le crâne et pénètrent jusque dans le bec, et quand d’autres encore restent absolument couchés sous la gorge et comme noyés dans les muscles ? Qu’y verra-t-on autre chose que ce que nous y voyons tous depuis des siècles, une certaine ressemblance de structure de l’organe, ressemblance dont le degré est proportionné aux rapports des