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SECONDE ARGUMENTATION.

« Plus de suspension au temporal ; plus de corne postérieure ; un corps dirigé en long, se terminant en arrière en une production allongée, une espèce de queue, sur laquelle repose le larynx, et qui souvent forme un os à part ; deux cornes seulement, formées chacune de deux pièces, s’articulant en dessous, au côté du corps, à l’endroit où il s’articule lui-même avec sa queue, se contournant autour de l’occiput, allant même dans le picvert, jusque dans la base du bec ; et le corps porte en avant un os, ou deux os attachés aux côtés de l’autre, articulés à l’extrémité antérieure de ce corps, et qui forme le squelette de la langue ; car la langue des oiseaux a un squelette osseux dont il n’y avait nulle trace dans les mammifères.

« Pour des yeux communs, pour l’apparence telle que la saisit un bon sens ordinaire, il n’y avait pas à répliquer ; voilà un très grand changement de composition ; un changement assez considérable de connexion. On voit que l’on est passé d’une classe à une autre.

    nir un support, comme la poitrine en trouve un dans la tige vertébrale, il intervenait au profit de la langue, subitement et extraordinairement, chez les oiseaux des osselets, dont il n’y avait rien d’analogue chez les mammifères.

    J’ai été si prolixe dans la précédente note, et j’ai tant à ajouter à mes anciens écrits, devant les étendre à la correction de quelques erreurs, que je me fais un devoir d’arrêter là ces réflexions. Mais c’est pour établir dans un mémoire ex professo tous les faits et les corrections que j’ai accumulés depuis quelques années sur ces premiers travaux de ma jeunesse. Ce mémoire paraîtra dans la livraison qui suivra la publication de cet opuscule.