Page:E. Geoffroy Saint-Hilaire - Principes de philosophie zoologique - 1830.djvu/156

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
152
SECONDE ARGUMENTATION.

classe, celle des mammifères, le nombre des élémens d’un seul organe, de l’hyoïde, n’a rien de constant ;

    temps, les ayant en outre revus et confirmés, il n’est plus nécessaire que j’insiste sur cette déduction présentée plus haut : comment l’unité de composition et l’analogie se démentent-elle aussi vite ?

    Il est donc quelques vestiges des cornes antérieures. On trouve ainsi, et le ligament et le muscle qui l’accompagne et qui ensemble constituent ce cordon attachant aux côtés du crâne l’appareil hyoïdien. Nous devons encore déclarer inexacte cette autre déduction de l’argumentation, laquelle, plus bas (Voyez pag. 159.), s’exprime comme il suit : « Nous comprenons que l’énorme tambour formé par l’os hyoïde de l’alouatte, assujetti par des ligamens, et d’une manière presque immobile, à la mâchoire inférieure, n’avait pas besoin d’une attache aussi forte au crâne. » Nous n’ignorons pas que des pièces faisant partie de la collection anatomique du Jardin du Roi ont fourni un prétexte à ce dire, mais les prétendus ligamens dont on a argumenté, ont-ils été examinés assez attentivement ? On a vu des préparations desséchées, quand j’ai observé des pièces entières, mobiles, parfaitement conservées dans la liqueur. Des faits que j’ai sous les yeux, il résulte une détermination rigoureuse des parties qui fixent l’hyoïde à la mâchoire inférieure. J’affirme qu’elles ne sont point ligamenteuses : je garantis que ce sont des muscles, et précisément les muscles que l’analogie eût inspiré d’aller chercher en leurs places accoutumées : ainsi, c’est en devant, le génio-hyoïdien, que, dans ses dessins publiés dans les supplémens de Buffon, Camper a désigné par les lettres A G (Voy. Hist. nat. générale et particulière, supp. 7, pl. 27, fig. 1). Sur les flancs sont les mylo-hyoïdiens. Camper a aussi parfaitement fait représenter le muscle décisif pour la