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SECONDE ARGUMENTATION.

« Mais comment discuter une question, lorsque l’on ne veut pas en poser les termes ?

« À cet égard j’avais fait des demandes nettes et positives. Vous vous attachez aux élémens ! Eh bien, entendez-vous qu’il y ait toujours les mêmes élémens, entendez-vous que ces élémens soient toujours dans le même arrangement mutuel ; enfin, qu’entendez-vous par vos analogies universelles[1] ?

« Si notre confrère avait fait à mes demandes une réponse claire et précise, ce serait un bon point de départ pour notre discussion ; mais dans sa longue déduction il n’y a point répondu, car ce n’est pas répondre de dire que tous les animaux sont le produit d’un même système de composition ; c’est redire la même chose en d’autres termes, et en termes beaucoup plus vagues, beaucoup plus obscurs.

« Il semblerait y avoir une réponse plus positive dans ces paroles, que les animaux résultent d’un assemblage de parties organiques qui se répètent uniformément.

« Mais pressez un peu une pareille réponse ; vous verrez qu’en la prenant à la lettre elle tombe d’elle-même. Qui osera nous dire que la méduse et la girafe, que l’éléphant et l’étoile de mer[2], résultent d’un assemblage de

  1. Analogies universelles. Je n’ai rien écrit de semblable : ces termes associés renferment un non-sens.

    Qu’on m’eût demandé une réponse claire et précise en y employant une autre forme, j’eusse répondu de suite : mais au surplus, publier le présent opuscule, c’est avoir accédé à ces demandes nettes et positives.

  2. Cette objection concernant la méduse et la girafe, l’élé-